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le Fadeaway

Un geste, une légende

Explication du geste

Le fadeaway, ou tir en reculant, est un mouvement offensif spectaculaire et terriblement efficace lorsqu’il est exécuté à la perfection.
Concrètement, le joueur, généralement dos au panier ou en un-contre-un face à son défenseur, prend son impulsion vers l’arrière au moment du tir. L’idée est simple : créer de l’espace entre lui et son adversaire pour éviter le contre.

Techniquement, il repose sur trois points essentiels :

  1. L’appui solide : un ou deux dribbles pour s’ancrer au sol, puis pivot sur un pied d’appui.

  2. La rotation du tronc : le joueur utilise son buste et ses épaules pour protéger la balle.

  3. L’inclinaison arrière : en se “faisant tomber en arrière”, le shooteur allonge la distance entre sa main et la main du défenseur.

Avantages : quasi-impossible à contrer, idéal en fin de possession, très efficace pour les joueurs de grande taille.
Inconvénients : tir difficile à équilibrer, demande une excellente puissance des jambes et un relâchement parfait du poignet.


Première apparition en match

L’origine du fadeaway se perd un peu dans l’histoire du basketball. Certains historiens attribuent les premiers tirs en reculant à Wilt Chamberlain dans les années 1960, qui cherchait déjà à tirer au-dessus de ses défenseurs.
Mais c’est dans les années 1980-1990 que le geste devient une arme redoutable grâce à Michael Jordan. Dans ses duels de playoffs contre les Knicks ou les Pistons, “His Airness” perfectionne le fadeaway : dos au panier, un dribble, pivot, rotation et tir en suspension avec un recul arrière.

Le geste devient alors un symbole du basket clutch, celui qui sort au moment décisif, quand il reste 5 secondes et que toute une salle retient son souffle.


Qui le maîtrise le plus aujourd’hui ?

Après Jordan, le fadeaway est adopté par toute une génération :

  • Kobe Bryant en a fait l’un de ses mouvements signatures. Son fadeaway était plus bas, plus fluide, presque chorégraphié.

  • Dirk Nowitzki a révolutionné le tir avec sa version “one leg fadeaway” (tir sur une jambe) qui lui a permis de marquer plus de 30 000 points en NBA.

  • Aujourd’hui, Luka Dončić et Kevin Durant sont parmi les meilleurs fadeaway shooters : Doncic pour sa créativité, KD pour sa taille et sa précision.

  • Du côté féminin, Diana Taurasi ou Breanna Stewart ont prouvé que le fadeaway n’est pas réservé aux hommes.

Ce qui est fascinant, c’est que chaque joueur adapte le fadeaway à son style. Chez Jordan : puissance et autorité. Chez Nowitzki : élégance et déséquilibre assumé. Chez Doncic : imprévisibilité.


Conclusion

Le fadeaway est plus qu’un simple tir : c’est un symbole de créativité et de domination offensive. Difficile à apprendre mais spectaculaire, il fait partie des gestes qui marquent l’histoire et qui font rêver les jeunes basketteurs.
Chaque génération lui a apporté sa touche : Jordan l’a rendu mythique, Kobe l’a raffiné, Nowitzki l’a transformé, et Doncic continue de le réinventer.

Au BBC 120, travailler ce geste, c’est aussi transmettre une culture du basket exigeante et inspirante : toujours plus haut, toujours plus précis.

En savoir plus sur l'auteur

B. Rafik