Explication du geste

Le Eurostep est un mouvement offensif utilisé pour déstabiliser un défenseur lors d’une pénétration vers le panier.
Il consiste à effectuer deux pas latéraux successifs mais opposés avant de finir par un tir ou un lay-up.

Concrètement, le joueur attaque le panier frontalement. Lorsqu’il prend ses deux pas autorisés :

1. Premier pas fort dans une direction (par exemple à gauche) pour faire croire à un drive.

2. Immédiatement, deuxième pas dans l’autre direction (à droite), souvent en diagonale, pour contourner le défenseur.

3. Le tout se termine par un tir au cercle, souvent en extension pour éviter la faute.

Points clés du geste :

• Le rythme : rapide, fluide, sans pause entre les deux pas.

• L’angle : le deuxième pas doit être suffisamment marqué pour surprendre le défenseur.

• La finition : soit un lay-up, soit un floater, selon la position du défenseur.

Avantages : crée de l’espace sans faute offensive, difficile à anticiper, efficace contre des défenseurs plus grands.
Inconvénients : demande beaucoup de coordination, risque de marcher si mal exécuté, dépend de la vitesse d’exécution.

Première apparition en match

Le Eurostep vient d’Europe (d’où son nom). Dans les années 1990, plusieurs joueurs européens l’ont popularisé en NBA, notamment Šarūnas Marčiulionis, l’arrière lituanien, qui en faisait usage dès son arrivée à Golden State.

Mais c’est dans les années 2000 que le geste explose avec Manu Ginóbili. L’Argentin a fait du Eurostep une arme fatale avec les Spurs : pénétrations tranchantes, changements de direction millimétrés, finitions imprévisibles.

Depuis Ginóbili, le Eurostep est devenu un geste incontournable, surtout dans le basket moderne où le drive au panier est omniprésent.

Qui le maîtrise le plus aujourd’hui ?

• James Harden : il a amené le Eurostep à un autre niveau avec des pas exagérés et des finitions variées (lay-up, and-one, floater).

• Giannis Antetokounmpo : son Eurostep est dévastateur grâce à sa taille et son envergure. Il traverse presque toute la raquette en deux pas.

• Joel Embiid : rare pour un pivot, son Eurostep est une arme surprise.

• Du côté féminin, Candace Parker et Arike Ogunbowale l’ont intégré dans leur arsenal offensif.

Aujourd’hui, le Eurostep est enseigné dès les catégories jeunes, preuve de son efficacité et de son intégration dans la culture basket.

Conclusion

Le Eurostep est aujourd’hui indispensable dans le bagage technique d’un joueur moderne.
Il allie vitesse, ruse et efficacité.
De Ginóbili à Harden, en passant par Giannis, il a évolué d’un simple mouvement européen à une arme redoutée partout dans le monde.

Au BBC 120, enseigner ce geste, c’est développer chez nos jeunes la capacité à surprendre, à s’adapter et à créer l’imprévisible.
Car le basket moderne, c’est avant tout l’art de transformer un désavantage en opportunité.