L'étoile montante du basket français
1. Ses débuts : une vocation héréditaire et précoce
Née le 23 janvier 2001 à Pau, Marine Fauthoux grandit dans un environnement où le basket est une affaire de famille. Son père, Frédéric Fauthoux, est un ancien international français devenu entraîneur, et sa carrière inspire très tôt sa fille. Marine touche son premier ballon à l'âge de six ans à l'Élan Béarnais Pau Nord-Est avant de rejoindre l'US Orthez.
En 2015, elle intègre le Centre fédéral à l'INSEP avec un an d'avance, prouvant déjà sa précocité. Elle y côtoie les meilleures espoirs françaises et se distingue rapidement par sa vision du jeu et son intelligence tactique. Capitaine d'une équipe de France U16 dorée, elle remporte le Championnat d'Europe 2017, où elle tourne à 11,2 points de moyenne. Sa prestation lors de la Coupe du Monde U17 2018, où la France termine finaliste, confirme son ascension (10,1 points, 4,4 passes par match).
En 2018, elle signe son premier contrat professionnel avec le Tarbes Gespe Bigorre, un club formateur qui lui permet de s’aguerrir en LFB. Elle y reste deux saisons, progressant rapidement (de 5,5 à 11 points de moyenne), et devient la révélation de la saison 2018-2019 en étant élue Meilleur espoir du championnat.
2. Son style de jeu : l’instinct d’une meneuse moderne
Marine Fauthoux est avant tout une meneuse de jeu instinctive, dotée d’une vision périphérique impressionnante. Ce qui la distingue sur le parquet, c’est son intelligence de jeu, sa lecture du tempo et sa capacité à créer pour ses coéquipières. Elle allie à merveille le scoring et l’altruisme, capable de prendre les tirs importants ou de décaler au bon moment.
Malgré une taille modeste (1,74 m), Marine compense par une grande rapidité d’exécution, un handle sûr, et une agressivité constante. Son tir extérieur s'est perfectionné avec les années, et elle n'hésite pas à attaquer le cercle. Défensivement, elle met à profit son intensité, réalisant de nombreuses interceptions et perturbant les lignes de passe. En somme, une meneuse moderne, à mi-chemin entre une gestionnaire à la Valérie Garnier et une scoreuse à la Sandrine Gruda.
Son leadership naturel et sa sérénité dans les moments chauds font d’elle une joueuse d’avenir pour les Bleues. Elle ne joue pas pour les statistiques mais pour le collectif, et cela transparaît dans son style fluide et efficace.
3. Une carrière professionnelle déjà riche, entre France, Europe et scène internationale
Après deux saisons pleines à Tarbes, Marine rejoint en 2020 l'ASVEL féminin, club présidé par Tony Parker, dans lequel elle trouve un environnement de haut niveau. Toutefois, la signature de Julie Allemand la pousse à un prêt de deux saisons à Basket Landes (2021-2023). Elle y remporte deux Coupes de France en 2022 et 2023 et continue sa progression.
Parallèlement, elle connaît une ascension fulgurante en équipe de France. Dès 2019, elle dispute l'Euro où la France termine deuxième. Lors des Jeux olympiques de Tokyo en 2021, appelée en remplacement d'Olivia Époupa, elle saisit sa chance et aide les Bleues à monter sur la troisième marche du podium. En 2024, à domicile, elle joue un rôle majeur dans la conquête de la médaille d'argent des JO de Paris, battue de peu par les États-Unis en finale.
En 2023, elle revient à l'ASVEL avant de tenter sa première aventure à l'étranger. En 2024, elle rejoint le club turc du Çukurova BK Mersin, une des équipes phares d’Euroleague. Elle s’y impose rapidement, remporte la Coupe de Turquie 2025 et confirme son statut international.
Draftée en 2021 par les New York Liberty (29e choix), elle n’a pas encore rallié la WNBA, mais son nom reste dans les radars et sa venue pourrait intervenir prochainement. Pour beaucoup d’observateurs, elle est déjà l’une des futures meneuses incontournables du basket mondial.
Avec plus de 70 sélections en équipe de France à seulement 24 ans, Marine Fauthoux a déjà construit une carrière exceptionnelle, entre talent pur, engagement total et amour du jeu. La suite ne peut qu’être encore plus brillante.